La BCE fait le point sur le débat sur l'euro numérique
Depuis que la Chine a annoncé qu’elle lancerait une monnaie numérique (yuan numérique) avant 2022, de nombreux pays ont continué à vanter l’idée d’une monnaie numérique de la Banque centrale (CBDC). Cependant, bien que les États-Unis soient la puissance mondiale et devraient conduire d’autres pays dans un nouveau système monétaire que la Chine croit changer le monde, ils ne semblent pas être enthousiasmés par l’idée d’une CBDC.
Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) – l’organe européen chargé d’assurer de manière adéquate les politiques monétaires en Europe, a déjà laissé entendre qu’elle consulterait les pays sous sa surveillance et a maintenant publié un rapport de leurs consultations.
La BCE estime que les citoyens veulent la CBDC en raison de ses caractéristiques de confidentialité
Selon le rapport officiel de l’organe directeur européen, ils auraient reçu un nombre record de 8 300 réponses.
de leur consultation publique concernant la CBDC. La majorité des réponses sont venues d’Allemagne, d’Italie et de France, car il semble que les pays européens sont l’un des rares à s’interroger sur cette idée.
Un autre aspect passionnant de la consultation concernait environ 50% des personnes qui préféraient la CBDC, la choisissant en raison du niveau de confidentialité qu’elle apportera. De nombreux citoyens qui ont également participé au sondage ont exprimé leur optimisme derrière l’idée d’une CBDC, car ils estiment que cela leur permettra d’effectuer des paiements croisés dans de nombreux pays.
Selon la CBDC, ils estiment que de nombreux citoyens trouvent l’idée de la CBDC fascinante, soit en raison de l’incroyable degré de confidentialité qu’elle semble apporter, soit parce que la monnaie accordera la priorité à la capacité de payer dans la zone euro.
La BCE estime que de nombreux citoyens préféreraient que la monnaie offre certains niveaux de confidentialité, bien que cela ait pour conséquence de limiter sa fonctionnalité. Par ailleurs, la BCE estime que si la CBDC se lance en Europe, elle ne pourra pas recevoir de fonctionnalités mises à jour car les restrictions de confidentialité la limiteront.
La BCE lancera une CBDC si les Européens le souhaitent
Le panel de consultation de la BCE, qui a débuté en octobre dernier, est censé fournir à l’organisme européen un retour d’information adéquat sur les attentes des citoyens concernant la monnaie numérique. S’adressant à la presse le mois dernier, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, estime que l’idée derrière une CBDC est accueillante, mais la complexité qui y est associée rendra difficile pour elle de voir le jour avant 2025.
Cependant, elle n’a pas encore exclu l’idée, car elle estime que si elle répond aux besoins des Européens, la BCE n’aura d’autre choix que de se tourner vers elle. La Chine a continué de mener la course pour devenir le premier pays à lancer la CBDC, et de nombreux analystes estiment que, si cela se produit, le pays mènera la course à la puissance mondiale mondiale.
L’organisme de réglementation chinois estime que le lancement d’une CBDC aidera le pays à lutter contre les crimes financiers tels que le blanchiment d’argent, le trafic de drogue et les fraudes, qui, selon les autorités nationales, sont perpétués par les monnaies fiduciaires et les crypto-monnaies. Cependant, bien qu’il n’y ait pas de date de lancement officielle pour la CBDC chinoise, le pays est toujours en train de tester, dans l’espoir de lancer prochainement le yuan numérique.