Le DOJ va acquérir une surveillance étendue sur Binance après le règlement


Des documents judiciaires récemment dévoilés par le ministère américain de la Justice (DOJ) révèlent une surveillance approfondie de la part du régulateur fédéral des activités opérationnelles de Binance, à la suite de l’accord de règlement de 4,3 milliards de dollars entre les deux parties le mois dernier. Cette évolution intervient alors que la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a maintenant commencé à intégrer les faits issus de l’accord de plaidoyer populaire dans son procès contre la bourse basée aux Seychelles.

Engagement de conformité de Binance avec le DOJ et d’autres

Dans un article sur X le 9 décembre, l’ancien chef de l’application d’Internet de la SEC, John Reed Stark, a partagé un aperçu détaillé de l’accord de plaidoyer de Binance avec le DOJ. Sur la base des documents récemment publiés par le DOJ, Stark a affirmé que le gouvernement américain avait désormais acquis une « surveillance étendue, solide et vigoureuse » sur les principales opérations d’échange de cryptographie.

L’ancien chef de la SEC a déclaré qu’un tel niveau de surveillance est sans précédent et que Binance sera désormais obligée de mettre en œuvre « un niveau inexistant » de conformité en ce qui concerne les politiques, procédures, contrôles internes, relations clients et tiers de l’entreprise, etc..

Le DOJ va acquérir une surveillance étendue sur Binance après le règlement

Stark décrit les exigences de conformité imposées par le DOJ comme une « liste de souhaits d’un cabinet de conseil », dont la mise en œuvre pourrait coûter des millions de dollars à Binance. Notamment, dans le cadre de l’accord de plaidoyer, l’échange cryptographique est désormais mandaté pour accorder au DOJ l’accès à ses documents, dossiers, employés et anciens employés, fournisseurs et installations comme « raisonnablement demandé ».

Il est intéressant de noter qu’aux côtés du DOJ, le Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN) bénéficiera également d’une surveillance réglementaire sur Binance, même si cette surveillance ne dure que cinq ans. Commentant les engagements de conformité exigés par le FinCEN, Stark a décrit la surveillance comme étant « tout aussi étendue, énergique et titanesque » que celle du DOJ.

Dans son opinion personnelle, l’ancien chef de la SEC décrit Binance comme un « cartel de la drogue » et une organisation réticente qui ne peut pas brusquement devenir transparente, ouverte et respectueuse de la loi. Il pense que l’échange cryptographique ne peut pas mettre en œuvre ce niveau élevé de conformité gouvernementale, et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne rompent l’accord sur l’accord de plaidoyer.

La SEC vise à utiliser les admissions dans le cadre d’accords de plaidoyer contre Binance

Par ailleurs, la SEC a commencé à intégrer les faits de l’accord de règlement de Binance avec le DOJ alors qu’elle cherche à renforcer ses arguments contre l’échange cryptographique. En juin, l’organisme de réglementation des valeurs mobilières a accusé la plateforme de négociation de 13 infractions, dont l’offre de titres non enregistrés.

Le 8 décembre, la SEC a déposé une « notification d’autorité supplémentaire » auprès du tribunal qui préside cette affaire, lui demandant de prendre note des aveux incriminants faits par Binance dans son accord de plaidoyer avec le ministère américain de la Justice.

Cela représente l’une des affirmations fondées sur des preuves que la SEC utilisera pour renforcer ses accusations contre la bourse.

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