Le Canada appliquera de nouvelles directives fiscales sur les « cryptomonnaies » d'ici 2026
- Le Canada appliquera de nouvelles directives fiscales sur les « cryptomonnaies » d'ici 2026.
- Ces normes mondiales incluent la collecte d'informations fiscales auprès des utilisateurs et leur déclaration aux autorités fiscales.
- D'autres pays occidentaux renforcent également leur taxation tandis que certains pays asiatiques tentent de réduire la charge fiscale pour favoriser le développement du secteur des actifs numériques.
Le Canada a l'intention de sévir contre les fraudeurs fiscaux potentiels liés aux « cryptomonnaies » en appliquant de nouvelles normes mondiales de taxation des actifs numériques au cours des deux prochaines années.
Le gouvernement canadien appliquera le Crypto-Asset Reporting Framework (CARF) d’ici 2026, permettant aux sociétés d’actifs numériques de s’y conformer d’ici 2027, lorsque la norme entrera en vigueur à l’échelle mondiale.
CARF est une norme fiscale mondiale dirigée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui vise à favoriser l'échange automatisé d'informations fiscales relatives aux actifs numériques.
Elle oblige les fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP) à collecter des informations fiscales auprès de leurs utilisateurs et à les déclarer aux autorités fiscales nationales. Ces agences partageront ensuite ces informations avec leurs homologues pour permettre le contrôle fiscal.
Quarante-huit membres de l’OCDE ont convenu de mettre en œuvre le CARF l’année dernière, la date limite étant fixée à 2027.
Parmi eux figurent de nombreuses économies de premier plan telles que les États-Unis, le Brésil, le Royaume-Uni, l’Allemagne et le Mexique. L'Afrique du Sud est le seul pays africain figurant sur la liste, s'étant engagée en novembre dernier à mettre en œuvre les nouvelles normes.
Cependant, certains marchés clés d’Asie ont boudé les nouvelles normes, notamment la Chine, la Turquie et l’Inde.
Au Canada, le gouvernement estime que la croissance rapide du marché des actifs numériques présente d'importants risques d'évasion fiscale. Dans son budget 2024, il a proposé d'affecter 37,63 millions de dollars à l'Agence du revenu du Canada pour mettre en œuvre les nouvelles normes. L'agence recevra 5,32 millions de dollars par an pour maintenir les normes.
La fiscalité des actifs numériques a continué d’évoluer à l’échelle mondiale à mesure que le secteur se développe. Cependant, une tendance claire est apparue : l’Occident a réorganisé sa répression tandis que l’Est assouplit ses mesures.
Aux États-Unis, l'Internal Revenue Service (IRS) a récemment averti les détenteurs de « crypto » d'inclure les revenus des actifs numériques dans leurs déclarations sous peine de subir sa colère.
L'agence a également augmenté les effectifs de son service fiscal « crypto » pour réprimer davantage le secteur.
Les pays asiatiques, en revanche, cherchent de nouveaux moyens de réduire les impôts ou de donner un peu de répit aux investisseurs. La Corée du Sud, par exemple, s’est engagée à prolonger la fiscalité des actifs numériques de deux ans supplémentaires jusqu’en 2027 – cela ferait quatre ans depuis que les nouvelles lois fiscales devaient entrer en vigueur pour la première fois.
Le mois dernier, la Thaïlande a annoncé une exonération fiscale pour les jetons d'investissement afin d'augmenter les chances des entreprises locales de rechercher des financements. Plus tôt cette année, le pays a supprimé la TVA sur le commerce d'actifs numériques.
En Indonésie, l'organisme de surveillance du commerce des matières premières a appelé l'agence fiscale à réduire la charge fiscale pesant sur les négociants d'actifs numériques.
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