Le Canada resserre les exigences pour le trading de crypto et interdit les Stablecoins
L’organisme de surveillance du pays a émis des exigences plus strictes que les plates-formes de négociation d’actifs cryptographiques (CTP) doivent respecter lors de la demande d’enregistrement dans le pays. Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont expliqué que la deuxième émission d’exigences plus strictes découle du trouble de contagion observé en 2022. Les ACVM ont cité la récente implosion de Celsius Network, Genesis Global, FTX, BlockFi et Voyager Digital.
Exigences actualisées de l’engagement de préenregistrement
L’avis publié le 22 février ordonne à tous les CTP qui demandent l’enregistrement au Canada d’adopter la version mise à jour des engagements de préenregistrement (PRU). Le CSA considère que ce PRU constitue un document juridiquement contraignant. L’avis est la deuxième mise à jour renforçant la version antérieure publiée en août 2022.
Donner la priorité aux sauvegardes des investisseurs
Les ACVM ont souligné que les nouveaux engagements donnent la priorité aux garanties des investisseurs si nécessaire, compte tenu du taux élevé d’insolvabilités observé en 2022. Les ACVM observent que les CTP doivent séparer les actifs, faire preuve de transparence, observer l’effet de levier et vérifier leur capital.
L’avis du CSA a donné plus de couverture pour interdire au CTP d’aider les clients à acheter ou à déposer les actifs cryptographiques référencés en valeur (VRCA). La directive ordonne aux CTP de demander le consentement écrit de l’Autorité canadienne des valeurs mobilières avant d’offrir des pièces stables dans le cadre de contrats cryptographiques.
L’avis a réaffirmé le dévouement de l’ASC à surveiller la présence continue des pièces stables et leur rôle pertinent au sein des marchés financiers canadiens. L’accomplissement de la responsabilité de surveillance oblige l’ASC à collaborer avec d’autres organismes de réglementation pour identifier et traiter les implications et les risques inhérents.
L’avis reconnaît que la réglementation sur les pièces stables implique un travail en cours puisque de tels arrangements contiennent des valeurs mobilières ou des caractéristiques de dérivés. L’avis des ACVM interdit aux CTP de permettre à leurs clients canadiens d’exécuter des contrats d’achat et de vente de crypto, que ce soit sous forme de titres ou de dérivés.
Exceptions pour reconnaître les actifs cryptographiques référencés par la valeur (VRCA)
L’avis a capturé le point de vue des dirigeants de CSA, soulignant que les cryptos soutenus par fiat satisfont à la définition de la sécurité et des dérivés dans plusieurs juridictions. Le CSA a précisé qu’il ne donnerait pas son consentement dans les contrats impliquant des stablecoins algorithmiques.
Le CSA a reconnu qu’il envisagerait des exceptions pour reconnaître que les VRCA pourraient servir de rampe d’accès pour faciliter les dépôts d’actifs sur les plateformes de négociation. En outre, l’exception de VRCA pourrait survenir lorsqu’elle est utilisée pour échanger contre d’autres cryptos, stocker de la valeur pendant les périodes de volatilité et finaliser le paiement. L’avis considère que CSA excepte les VRCA lorsque les parties impliquées cherchent à éviter la conversion de cryptos en monnaie fiduciaire lors du règlement des paiements.
La publication de la deuxième mise à jour par CSA coïncide avec la révélation de Coinsquare, basé à Toronto, en tant que CTP enregistré confirmé émettant des pièces stables USD Coin (USDC) et Dai (DAI) dans son offre de 40 cryptos.