L'euro se maintient à ses plus hauts niveaux depuis environ deux mois avec une reprise plus importante que prévu de la production industrielle et des prix à la production en Allemagne.

L'euro maintient ses niveaux élevés.
Reprise de la production industrielle et des prix à la production en Allemagne.
L'espoir d'une baisse des taux d'intérêt est affaibli par les données positives en provenance d'Allemagne.

euro se consolide aujourd'hui près du niveau de 1,0947 par rapport au dollar américain vers 7h00 GMT, avant de repartir en baisse d'environ 0,14% quelques minutes plus tard, mais il se prépare à enregistrer la troisième semaine consécutive de gains.

Le retour de la production industrielle et des prix à la production en Allemagne à une croissance supérieure aux attentes pour la première fois depuis huit et trois mois respectivement a aidé l'euro à maintenir ses niveaux légèrement plus élevés aujourd'hui avant de repartir à la baisse.

Des données positives meilleures que prévu en provenance d'Allemagne aujourd'hui pourraient contribuer à affaiblir l'espoir d'une première baisse possible des taux d'intérêt en juin prochain, après que Christine Lagarde a anéanti dans son discours hier cet espoir d'une possibilité de réduction permanente des taux par la BCE en avril prochain.

L'euro se maintient à ses plus hauts niveaux depuis environ deux mois avec une reprise plus importante que prévu de la production industrielle et des prix à la production en Allemagne.

Dans le détail, la production industrielle a inversé une contraction de 2 % en décembre pour atteindre une croissance mensuelle de 1 % plus élevée que prévu en janvier. Selon l'Office fédéral de la statistique (Destatis), une reprise de 2,7% dans le secteur de la construction a contribué à soutenir la reprise de la production industrielle en janvier, en plus de la croissance de la production des secteurs de l'alimentation et de l'assemblage et de la maintenance de machines.

L'indice des prix à la production (PPI) a également enregistré une croissance légèrement supérieure aux attentes de 0,2% en janvier sur une base mensuelle après une contraction de 0,8%. Sur une base annuelle, les prix à la production se sont contractés au rythme le plus lent depuis juillet dernier, de 4,4%, toujours selon Destatis.

Tandis que la hausse des prix à la production a été soutenue par la hausse des prix des produits alimentaires, des biens de consommation et des biens durables, ainsi que des biens d'équipement, contrairement à la baisse continue des prix de l'énergie.

L'euro profite également de l'extrême faiblesse du dollar américain, les marchés espérant une possibilité de réduction des taux d'intérêt par la Fed en juin prochain, en plus d'un espoir moindre en mai. Ces attentes se sont traduites par la poursuite de la baisse notable des rendements des bons du Trésor, notamment ceux à dix ans, jusqu'à leurs plus bas niveaux depuis plus d'un mois.

Cette forte baisse des rendements des bons du Trésor américain a également compensé l’impact négatif de la baisse continue des rendements obligataires de la zone euro, menée par les obligations italiennes.

Aujourd'hui, l'attention se tourne vers les données du marché du travail américain, avec des prévisions selon lesquelles 198 000 emplois seront créés en février et la croissance des salaires ralentira à 0,2 %. Des chiffres plus faibles que prévu pourraient aider l'euro à achever son chemin vers ses plus hauts niveaux depuis la mi-janvier.

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