Le co-fondateur de Binance, Yi He, propose de verser des primes de 10 000 $ aux employés qui signalent des fuites concernant des projets.
La décision fait suite à des allégations de délit d'initié autour de la cotation du jeton Ronin sur la bourse de Binance.
Cette initiative vise à renforcer la transparence au sein de l'entreprise et à prévenir les comportements malhonnêtes.
Plus tôt cette semaine, le co-fondateur de Binance, Yi He, s'est adressé à Twitter pour commenter les allégations selon lesquelles la société pourrait avoir un problème de délit d'initié. Sa solution : verser des primes de 10 000 $ aux employés qui dénoncent des collègues malhonnêtes.
« Si des informations sont divulguées sur un projet pour quelque raison que ce soit, vous serez averti une fois, puis renvoyé », a-t-elle déclaré en mandarin dans un message sur Twitter le 6 février.
« S'il y a une fuite, la cotation sera annulée », a-t-elle poursuivi sur le fil Twitter. « Si des informations sont divulguées après l'annonce, la cotation en attente sera directement prolongée et la cotation sera décidée sur la base des ajustements ultérieurs. »
L'incident qui a déclenché le long fil de discussion sur Twitter et les changements de politique étaient des « irrégularités » avant et juste après que Ronin soit coté sur la bourse de Binance.
Le prix du jeton avait grimpé avant l'annonce, mais a chuté de 20 % immédiatement après le début des échanges. La théorie en vigueur était que les personnes qui étaient au courant de l'inscription avant qu'elle ne soit annoncée accumulaient le jeton puis le vendaient une fois le prix gonflé.
L'ancien chef de produit Coinbase, Ishan Wahi, et son frère Nikhil Wahi ont été impliqués dans un stratagème qui impliquait l'échange d'informations confidentielles sur les prochaines inscriptions d'actifs cryptographiques sur la plateforme Coinbase. De juin 2021 à avril 2022, Ishan Wahi a informé son frère et un ami, Sameer Ramani, des actifs cryptographiques qui allaient être répertoriés.
Cela leur a permis d’acheter au moins 25 actifs cryptographiques, dont neuf étaient considérés comme des titres, et de les vendre pour un bénéfice totalisant environ 1,1 million de dollars.
Les frères et leur ami ont finalement été accusés de délit d'initié par le ministère de la Justice et la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. Les Wahis sont parvenus à un accord avec la SEC exigeant que les frères restituent leurs gains mal acquis et paient des intérêts.
Dans l'affaire du DOJ, Ishan Wahi a plaidé coupable à deux chefs d'accusation de complot en vue de commettre une fraude électronique, chacun étant passible d'une peine maximale de 20 ans de prison. Mais il a été condamné à deux ans de prison.
