Comment la finance intégrée brise les barrières bancaires

  • La finance intégrée, fusion de la technologie et des services financiers traditionnels, a pour objectif de transformer l'accessibilité aux outils financiers.
  • Cette innovation est nécessaire pour remédier à l'écart grandissant en matière de sécurité économique et promouvoir l'équité sociale.
  • Les portefeuilles numériques et les prêts intégrés sont des moyens efficaces de briser les barrières bancaires et d'étendre l'accès aux services financiers à tous
  • La mise en place de la finance intégrée doit se faire avec précaution et en respectant les réglementations, comme la directive sur les services de paiement 3 (PSD3) en Europe. L'accent doit également être mis sur l'inclusion dès la phase de développement des produits financiers.

La finance embarquée est la fusion de la technologie et des services financiers traditionnels. Son innovation promet de transformer l’accessibilité aux outils financiers pour tous, et le changement est plus que jamais nécessaire.

Des données récentes ont souligné l’urgence de remédier à l’écart grandissant en matière de sécurité économique. Près d'un cinquième (18 %) des Britanniques sont aux prises avec la pauvreté. En Grande-Bretagne, plus de 11 millions de personnes en âge de travailler peinent à disposer de peu d’épargne et le recours aux banques alimentaires atteint un niveau record.

Reconnaître la nécessité d’une meilleure inclusion financière n’est pas qu’une simple question de commodité. Il s’agit d’une question fondamentale d’équité sociale, cruciale pour uniformiser les règles du jeu et favoriser l’égalité des chances. Il existe une opportunité pour le secteur des services financiers d’utiliser une technologie sophistiquée pour transformer les entreprises et les expériences des consommateurs afin de briser ces barrières et d’étendre l’accès à tous les membres de la société.

Comment la finance intégrée brise les barrières bancaires

Surmonter les obstacles financiers

La finance intégrée, c'est-à-dire l'intégration de services financiers dans des expériences non financières, est un marché en croissance rapide avec un éventail toujours croissant de cas d'utilisation. L’une d’entre elles est l’émission de portefeuilles numériques (ou portefeuilles électroniques) par des organisations traditionnellement non financières, ce qui constitue un élément essentiel pour favoriser une meilleure inclusion financière.

Les portefeuilles numériques constituent un moyen simple d’étendre les services bancaires à des clients auparavant non bancarisés. Les Britanniques, par exemple, peuvent avoir du mal à ouvrir un compte bancaire traditionnel en raison de mauvais antécédents de crédit ou du manque d’adresse fixe, mais peuvent utiliser un portefeuille numérique en raison de barrières à l’entrée plus faibles. Cela pourrait par exemple être en partie géré par le secteur public. En utilisant des solutions financières intégrées, les gouvernements peuvent créer des portefeuilles ou des comptes numériques pour les personnes qui ne peuvent pas accéder aux services bancaires traditionnels.

La technologie de prêt intégrée peut permettre à d’autres entreprises de proposer facilement des programmes de crédit similaires à leurs clients et de répartir les coûts.

Thermes et conditions d'application

La finance intégrée peut améliorer considérablement l’accès aux services financiers, car elle peut être proposée là où cela est nécessaire et pratique. La mise en œuvre du financement intégré doit être effectuée avec soin et en toute conformité. À mesure que la technologie financière se développe, les cadres réglementaires évoluent pour suivre le rythme, et les entreprises qui cherchent à intégrer des offres de technologie financière doivent en être conscientes et les respecter.

Par exemple, la Commission européenne a publié l’été dernier des propositions concernant la directive sur les services de paiement 3 (PSD3, mise à jour de la PSD2) et le règlement sur les services de paiement. Les propositions visaient à améliorer la protection et la sécurité des consommateurs, égalisant ainsi les règles du jeu entre les banques et les établissements non bancaires et alimentant le système bancaire ouvert, entre autres. Même si le processus de finalisation de ces propositions et la période de transition des États membres laissent peu de temps avant que ces nouvelles réglementations n'entrent en vigueur (estimations Deloitte fin 2026), ces nouvelles réglementations illustrent un secteur de plus en plus surveillé et susceptible d'être remodelé au fur et à mesure de nouveaux défis de paiement apparaissent.

À l’étranger, en novembre, le Bureau américain de protection financière des consommateurs a proposé de nouvelles règles pour réglementer les paiements numériques et les services de portefeuille pour smartphone des grandes entreprises technologiques. Un secteur en évolution rapide est un espace passionnant dans lequel opérer, mais l'agilité est nécessaire pour s'adapter à l'évolution du paysage réglementaire. C'est pourquoi de nombreuses organisations qui adoptent les paiements intégrés collaboreront avec un partenaire de paiement pour les aider à s'adapter aux règles changeantes tout en continuant à déployer des services à grande échelle.

L’accent doit être mis sur l’inclusion

Les néo-banques et les prestataires alternatifs de services financiers sont en passe de façonner le futur paysage de l’inclusion financière. Alimentées par l'innovation numérique, les fintechs et un nombre croissant d'entreprises sont parfaitement conscientes de l'importance d'améliorer le bien-être financier, proposant divers outils tels que des outils de suivi des dépenses et des aides à la budgétisation pour enrichir l'expérience client.

Dans le domaine de la finance, l’inclusion et l’innovation sont des partenaires indissociables. Grâce à la numérisation et aux paiements intégrés, le secteur a la possibilité de supprimer les obstacles à l’accès aux services financiers.

À mesure que les produits et services financiers évoluent, l’inclusion doit demeurer une préoccupation centrale dès la phase de développement, et non une réflexion après coup. C'est aux entreprises, grandes et petites, de travailler ensemble pour avoir un impact durable.