Le Sénat français envisage d'autoriser les influenceurs à promouvoir les actifs numériques


Après avoir proposé une interdiction générale de l’utilisation de célébrités pour promouvoir les offres des fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP), le législateur français envisage une modification de la disposition.

La commission du Sénat français délibère sur l’amendement sur les affaires économiques suite à la publication d’un document par les législateurs. Selon une traduction du document, la révision vise à permettre aux entreprises enregistrées auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) du pays d’être enregistrées.

Dans le cadre de la proposition de 2022, il semblait y avoir une interdiction générale de l’utilisation d’influenceurs car le libellé du projet de loi n’autorisait que les entreprises agréées par l’AMF à utiliser des influenceurs à des fins publicitaires. Actuellement, aucun fournisseur de services de l’industrie des actifs numériques en France n’a obtenu l’agrément de l’AMF.

Le Sénat français envisage d'autoriser les influenceurs à promouvoir les actifs numériques

La France dispose de deux régimes juridiques pour réglementer les actifs numériques, le premier étant un cadre pour l’offre initiale de pièces de monnaie (ICO) et le second étant l’octroi de licences de VASP. Actuellement, la France fait pivoter ses règles de monnaie numérique pour se conformer à la nouvelle règle des marchés des actifs cryptographiques (MiCA) de l’Union européenne.

« La rédaction actuelle est plus restrictive que les dispositions existantes du Code de la consommation puisqu’elle exclut la possibilité pour les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) immatriculés auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) d’exercer une influence commerciale », a déclaré la commission. « En conséquence, cet amendement introduit cette possibilité pour les PSAN enregistrés ou agréés auprès de l’AMF. »

Il est important de noter que la proposition n’a pas force de loi et devra franchir plusieurs obstacles législatifs et être examinée par l’Assemblée nationale. En cas de déploiement, les entreprises françaises enregistrées auprès de l’AMF seront autorisées à faire appel aux services d’influenceurs pour promouvoir leurs services sans exigence supplémentaire de licence.

L’AMF a révélé dans un communiqué que les 18 prochains mois verraient l’accélération de l’enregistrement des sociétés d’actifs numériques dans le pays. Elle a ajouté qu’elle s’associe à l’Autorité bancaire européenne et à l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) pour publier un texte d’orientation destiné à aider les prestataires de services à se mettre en conformité.

Le Royaume-Uni voisin construit des ponts

De l’autre côté de la Manche, la Financial Conduct Authority (FCA) du Royaume-Uni a publié une liste de contrôle que les influenceurs doivent suivre pour promouvoir les produits de monnaie numérique. La FCA a collaboré avec Sharon Gaffka, membre de la distribution de Love Island, pour attirer l’attention sur les risques de promouvoir des projets frauduleux auprès du public.

La liste de contrôle en sept points exhorte les célébrités à s’abstenir de promouvoir les actifs numériques comme des choix d’investissement faciles, déclarant que les promotions illégales pourraient entraîner deux ans de prison. En plus de la FCA, l’Autorité des normes publicitaires (ASA) sévit contre les publicités défaillantes dans l’écosystème.

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