Le PDG de Las Vegas risque 127 ans de prison pour blanchiment de crypto-monnaie lié à des cartels et à des fraudes caritatives

  • Le PDG de Las Vegas risque 127 ans de prison pour blanchiment de crypto-monnaie lié à des cartels et à des fraudes caritatives
  • Martin Mizrahi pourrait être condamné à une peine de 127 ans après avoir été reconnu coupable de fraude électronique, blanchiment d'argent et usurpation d'identité.
  • Son utilisation de Bitcoin pour blanchir plus de 4 millions de dollars provenant d'un organisme caritatif piraté et d'un cartel mexicain a été révélée lors du procès.
  • Cette affaire s'inscrit dans une répression internationale contre les activités illicites impliquant les cryptomonnaies, avec d'autres cas notables comme OneCoin et l'accent mis sur la régulation financière numérique.

Le PDG d'une société Internet de Las Vegas pourrait être condamné à une peine de 127 ans de prison suite à sa condamnation pour blanchiment de plus de 4 millions de dollars avec Bitcoin, des fonds liés à des cartels mexicains et à un organisme de bienfaisance piraté, selon le ministère de la Justice.

Martin Mizrahi, 53 ans, risque une peine de 127 ans de prison après avoir été reconnu coupable de fraude électronique, de blanchiment d'argent et d'usurpation d'identité. Cette affaire fait partie d’une répression internationale plus large contre les activités illicites impliquant les crypto-monnaies.

La condamnation est intervenue après un procès de 12 jours devant un tribunal fédéral de Manhattan, au cours duquel il a été révélé que Mizrahi avait utilisé Bitcoin pour blanchir plus de 4 millions de dollars, dont 3 millions de dollars provenant d'une organisation à but non lucratif de New York et des fonds supplémentaires provenant d'un cartel mexicain. L'opération impliquait également un stratagème de fraude par carte de crédit qui a généré près de 8 millions de dollars de frais frauduleux via son entreprise.

Le PDG de Las Vegas risque 127 ans de prison pour blanchiment de crypto-monnaie lié à des cartels et à des fraudes caritatives

Les activités illégales de Mizrahi se sont étendues de février à juin 2021 et ont utilisé des tactiques avancées telles que le phishing par courrier électronique pour cibler les banques et les sociétés de cartes de crédit. Bien qu'il ait prétendu ignorer l'origine illicite des fonds, le jury a trouvé les preuves contre lui convaincantes.

Damian Williams, procureur américain, a commenté l'affaire, soulignant l'importance du verdict unanime du jury comme moyen de dissuasion contre de tels crimes. Il a souligné l'utilisation abusive de l'entreprise de Mizrahi pour blanchir des millions de personnes, déclarant : « Le verdict unanime du jury envoie un message retentissant selon lequel les individus qui volent et introduisent des fonds illicites dans le système financier américain seront tenus responsables. »

La répression de la fraude aux cryptomonnaies ne se limite pas aux États-Unis. En Inde, la Direction de l’application des lois a accusé 299 entités, dont des personnes d’origine chinoise, d’avoir fraudé des investisseurs par le biais d’une escroquerie de minage de cryptomonnaie. Cette action fait suite à une plainte déposée par l'unité de cybercriminalité de la police de Kohima, faisant écho aux tactiques trompeuses observées dans le cas de Mizrahi.

Illustrant davantage les efforts mondiaux contre la fraude aux cryptomonnaies, le cas de OneCoin a également retenu l’attention. Mark Scott, impliqué dans le blanchiment de 400 millions de dollars issus de ce stratagème, a été condamné à dix ans de prison en janvier. Le projet, dirigé par Ruta Ignatova et Karl Sebastian Greenwood, a abouti à des peines de 20 ans de prison pour les dirigeants, soulignant le défi de réguler la finance numérique à l'échelle mondiale. Le frère d'Ignatova a également été libéré récemment après avoir purgé une peine de 34 mois de prison pour son implication.

Ces évolutions se produisent dans un contexte de surveillance croissante des crypto-monnaies dans le cadre de délits financiers. Il convient toutefois de noter que, malgré l'accent mis sur les monnaies numériques, le département du Trésor américain a signalé que les transactions traditionnelles en espèces restent la méthode prédominante de blanchiment d'argent au sein des organisations criminelles. Le rapport cite l’anonymat et la stabilité des espèces, en particulier de la monnaie américaine, comme principales raisons de leur préférence par rapport aux transactions traçables en blockchain.

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