Comment le vol de Bitcoin par un officier indien pourrait changer la police pour toujours


Dans le cadre d'un abus de confiance cryptographique frappant, un policier indien, Chandrahar SR, a été récemment arrêté pour avoir siphonné illégalement du Bitcoin d'une valeur d'environ 1,8 crores INR (216 000 $).

Cette faute s’est produite dans le cadre d’une enquête sur une arnaque majeure à la cryptomonnaie qui remonte à 2017.

L'arnaque et la violation

Chandrahar, un ancien inspecteur de la Central Crime Branch (CCB), a exploité sa position pour accéder et transférer du Bitcoin depuis le portefeuille numérique d'un pirate informatique impliqué dans l'arnaque.

Comment le vol de Bitcoin par un officier indien pourrait changer la police pour toujours

Ce portefeuille était censé constituer une preuve sécurisée dans le cadre d'une enquête en cours sur des activités illicites englobant plusieurs piratages très médiatisés d'échanges de cryptomonnaies, dont Bitfinex et Unocoin, orchestrés par le hacker Srikrishna Ramesh et son complice Robin Khandelwal.

Bien que le duo ait amassé environ 660 000 dollars grâce à leurs cybercrimes, les actions de Chandrahar ont précipité une grave violation de la conduite juridique et éthique attendue des responsables de l'application des lois.

La disparition initiale du BTC a conduit à la formation d’une équipe spéciale d’enquête (SIT), qui a découvert des fautes après avoir constaté des divergences dans le traitement des preuves.

Chandrahar, ainsi que deux autres officiers et un cyberexpert privé, Santosh Kumar, ont manipulé l'accès au portefeuille, contraignant Khandelwal à transférer les fonds, puis à tenter d'effacer toute trace de leur implication.

Leurs actions ont non seulement porté atteinte à l’intégrité des forces de police, mais ont également mis en péril l’ensemble de l’enquête. L’arrestation a eu lieu après que Chandrahar ait échappé à la capture suite à une tentative infructueuse d’obtenir une « libération sous caution anticipée ». Un officier de l’équipe du SIT a noté :

Nous avons placé Chandradhar en détention pendant cinq jours après l'avoir présenté devant le tribunal mercredi.

Les charges retenues contre lui et ses complices incluent la séquestration, l'abus de confiance de la part d'un fonctionnaire et la destruction de preuves. Cette affaire met en évidence une trahison significative de la confiance du public et souligne les défis liés au contrôle des actifs numériques dans les cadres d’application de la loi existants.

La position de l'Inde sur la cryptographie

Cet incident survient à l’encontre de la position de plus en plus stricte de l’Inde sur les crypto-monnaies. Récemment, le pays a mis en œuvre de « lourdes règles fiscales » sur les transactions cryptographiques et a pris des mesures décisives contre plusieurs échanges cryptographiques internationaux.

En particulier, en décembre de l'année dernière, la Cellule de renseignement financier (CRF) indienne a émis des avis de conformité à diverses plateformes, les obligeant à se conformer aux réglementations locales.

En outre, le ministère de l’Information a été prié de bloquer les URL de neuf plateformes d’échange importantes, limitant ainsi leur accès à l’intérieur du pays. Les échanges concernés incluent Binance, Kraken, KuCoin, Huobi, Gate.io, Bittrex, Bitstamp, MEXC et Bitfinex.

En réponse à ces mesures réglementaires, Binance a pris des mesures importantes pour restaurer ses opérations régionales. Depuis avril, la bourse s'est alignée sur les lois indiennes anti-blanchiment d'argent et fiscales et a payé une amende de 2 millions de dollars pour réformer ses opérations en Asie du Sud.

Le prix du BTC évolue latéralement sur le graphique de 4 heures. Source : BTC/USDT sur TradingView.com

Image en vedette créée avec DALL-E, graphique de TradingView