L’Italie et la Corée du Sud signent un protocole d’accord pour les CBDC, les systèmes de paiement et les TIC
La banque centrale italienne, Banca d’Italia, a signé un protocole d’accord (MoU) avec son homologue sud-coréenne pour explorer les perspectives d’une collaboration entre banques centrales et monnaies numériques (CBDC).
Selon une divulgation officielle de la Banca d’Italia, le protocole d’accord avec la Banque de Corée (BOK) verra les deux régulateurs bancaires renforcer leurs partenariats dans les domaines de l’informatique et des systèmes de paiement. Les deux banques centrales partageront leurs connaissances et leurs informations en vue d’intégrer les CBDC dans leurs systèmes financiers.
« En particulier, le protocole d’accord prévoit le partage mutuel de connaissances et d’informations sur les thèmes des technologies TIC à l’appui des systèmes de règlement en temps réel (RTGS) et de la monnaie numérique de la banque centrale », indique le communiqué.
Le directeur général de la Banque d’Italie, Luigi Federico Signorini, a déclaré que la banque centrale sud-coréenne pourrait tirer parti des expériences antérieures du régulateur italien en matière de CBDC. La banque centrale italienne participe à la tentative de la Banque centrale européenne (BCE) de lancer une CBDC de détail depuis 2020, mais il semble y avoir une divergence d’approche de la part des deux parties.
Le régulateur bancaire italien a mis tout son poids en faveur de l’interopérabilité de l’euro numérique dans le règlement des transactions en chaîne, laissant l’essentiel du travail technique et politique à la BCE.
Pendant ce temps, la Corée du Sud, avec son entrée tardive dans la course aux CBDC en octobre, est aux prises avec des préoccupations techniques, réglementaires et économiques concernant le gain numérique. Les rapports locaux indiquent que le projet pilote officiel de CBDC du pays, prévu pour 2024, débutera avec 100 000 participants, s’appuyant sur les banques commerciales pour intégrer les utilisateurs.
Consciente de la tâche ardue, la Banque de Corée se tourne vers des partenariats pour une orientation technique et réglementaire. La banque centrale est actuellement en pourparlers avec la Banque des règlements internationaux (BRI), comme en témoigne une réunion du directeur général de la BRI, Agustin Carstens, avec des responsables de la Commission des services financiers (FSC) et du Service de surveillance financière (FSS).
« Après des consultations avec les organisations concernées et un examen des lois connexes, le projet pilote sera mené pour la première fois au quatrième trimestre 2024 », a indiqué la BOK.
« La possibilité de mener des projets pilotes séparés sera également envisagée si les banques proposent de nouveaux projets individuels. »
Les banques centrales unissent leurs forces pour explorer les monnaies numériques
Alors que les banques centrales pénètrent dans des territoires inconnus dans leurs expériences avec les CBDC, on observe une tendance croissante à la collaboration entre les régulateurs bancaires pour une pollinisation croisée des idées.
En mars, les banques centrales des Émirats arabes unis (EAU) et de l’Inde se sont associées pour explorer les possibilités d’une fonctionnalité transfrontalière pour les CBDC dans le but de renforcer les liens économiques entre les deux pays.
La Chine et Hong Kong approfondissent leur collaboration CBDC avec une série de nouvelles fonctionnalités visant à améliorer les paiements des touristes, tandis que la BRI redouble d’efforts dans ses expériences conjointes avec les banques centrales mondiales.
Pour en savoir plus sur les monnaies numériques des banques centrales et certaines des décisions de conception à prendre en compte lors de leur création et de leur lancement, lisez le manuel CBDC de nChain.
Regarder : Trouver des moyens d’utiliser la CBDC en dehors des monnaies numériques
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